François Gratelle, un peintre en série

Depuis 2007, François Gratelle travaille principalement de grandes séries d’encres et lavis, souvent de tailles identiques, qui forment un ensemble, une suite d’œuvres dont la cohérence s’impose. Leurs titres, en anglais, semblent être le point de départ à l’imaginaire du peintre. Ce travail porte sur la destinée commune des hommes, l’inhérence de leurs conditions. Il y a là une volonté d’universalité (que la technique de l’encre sur papier, elle même universelle, soutient logiquement.)
Souffrances, croyances, mysticisme, peurs ancestrales, en sont les thèmes récurrents. De nombreuses encres partagent des titres identiques, comme autant de variantes aux thèmes quelles développent. Ainsi retrouvons nous souvent le Tueur de Lune ("I’ll Shoot the Moon") dont les sentiments varient de l’accablement à la provocation, de la colère à l’exaltation. On identifie également une galerie de personnages archétypaux (l’Homme aux deux Visages, le Cavalier Noir-The Black Rider-,le Hâbleur, ...) qui se prêtent au spectacle de cette humanité nue.
Les images érotiques, et plus largement les figures féminines, sont un contrepoint à la noirceur des hommes écrasés par leur destin tandis que seule la femme, qu’elle soit vierge ou putain, incarne l’Espoir.

Une peinture contemporaine en droite ligne de l’expressionnisme.